Le rond-point qui nous fait tourner la tête.
- ciqmenpenti10
- 7 févr. 2021
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 févr. 2021
« Tu me fais tourner la tête » nous chantait Édith Piaf mais elle ne parlait pas du Rond- Point de l’Europe-Marcel BRION puisque c’est de lui qu’il s’agit. Dans notre quartier, c’est un des endroits les plus anxiogènes pour les automobilistes qui le traversent. Il relie l’A 50, la rue Jacques HEBERT, le Bd Vincent DELPUECH et la rue Arthur SCOTT. Autant dire des axes bien encombrés et dangereux en période de pointe. Il convient de réfléchir sur la situation et de trouver des solutions pour une meilleure fluidité de la circulation.

D’abord un mot sur Marcel BRION. Né à Marseille le 21 novembre 1895, mort à Paris le 24 octobre 1984, il est écrivain, auteur d’une œuvre considérable. Ses romans de fiction, ses ouvrages d’histoire demeurent peu connus. Il est élu à l’Académie française en 1964. Marcel Brion étonne, mais il n’obtient pas l’audience méritée. Pourtant il est l’homologue français d’un Edgar Poe, d’un Kafka. Le voilà reconnu grâce à un rond-point.
Le rond-point est une particularité française. On estime qu’en France, il y a 60 000 ronds-points. C’est un record en Europe. C'est six fois plus qu’en Allemagne, trois fois plus qu’au Royaume Uni, deux fois plus qu’en Espagne ou en Italie Il se construit en France entre 500 et 800 ronds-points par an.
Notre rond-point de l’Europe pose un gros problème, celui de la congestion et de la sécurité à un endroit précis : la sortie de la rue Jacques Hébert.
C’est en réalité un carrefour giratoire qui donne priorité aux véhicules circulant sur l'anneau contrairement au rond-point qui désigne un type de place où les véhicules entrant sur l'anneau sont prioritaires. Tout le problème est là. A l’heure de pointe, c'est-à-dire le matin de 8 heures à 9 heures et le soir de 5 heures à 7 heures, le poids du trafic n’arrive pas à réguler les orientations des automobilistes et des deux roues qui veulent pénétrer dans le rond-point et se trouvent confrontés au flux de véhicules venant à toute vitesse de l’autoroute, certains confondant même le rond-point avec le circuit Paul Ricard et n’hésitant pas à pousser les chevaux de leur bolide.
Le risque devient grand et la sécurité impliquerait à ne pas s’engager trop rapidement au risque de provoquer une collision. Il faudrait alors supporter l’agressivité et les coups de klaxon qui donnent toujours l’illusion que l’on va avancer plus vite.
Le seul moyen actuel consiste à avancer progressivement puis à profiter d’un moment pour accélérer le plus vite possible en comptant sur la chance… et sur la bonne volonté de celui qui arrive en trombe. J’ai souvent eu l’occasion de me lancer en faisant crisser mes pneus pour pénétrer en force dans l’anneau, évitant ainsi les injures de ceux qui étaient derrière moi et qui s’impatientaient face à ma prudence considérée comme excessive.
A ma connaissance, il n’y a pas encore eu d’accidents, cela tient du miracle. Cette difficulté à s’engager dans ce rond-point provoque des files d’attente importantes qui non seulement « congestionnent » les rues avoisinantes du quartier mais provoquent du stress, un sentiment de crainte et d’insécurité. Cet endroit accidentogène représente une véritable jungle avec ceux derrière vous qui vous pressent et ceux qui arrivent de l’autoroute oubliant qu’ils l’ont quittée et qu’ils sont désormais en ville.
Que dire du jogger désabusé, de la maman avec son landau qui se risquent à emprunter ce passage piéton protégé qui n’en a que le nom ?
Faudra-t-il attendre le prochain accident pour adopter des règles de sécurité plus fortes ?
La situation est inacceptable et bon nombres de résidents ont soulevé le problème auprès du CIQ. Le Maire ROYER PERREAUT a été interpelé sur le sujet et a pris bonne note. Des solutions existent : envisager un ralentisseur, annoncer une limitation de vitesse, mettre des radars et, sans doute d’autres propositions que vous ne manquerez pas de nous communiquer. L’objectif est d’arriver à ralentir les véhicules venant de l’autoroute.
Il est temps que ce carrefour giratoire retrouve sa mission première d’améliorer la sécurité et la fluidité du trafic. Il faut prendre à bras le corps ce problème et arrêter de tourner en rond.
JC LE GALL
Comments